
Dans ma première mixtape, qui sortira au printemps 2025, j'ai eu à coeur de compiler 10 morceaux de mon répertoire, qui évoquent sans équivoque le féminin dans ses joies, ses contradictions et ses épreuves aussi. Mon but n'est pas de genrer le propos. Cette part féminine colore les chromosomes de chaque individu mâle ou femelle, qui peut recevoir ces lignes mélodiques sans les classer hors sujet de ses histoires personnelles.
J'ai décidé de ne pas mâcher ma musique comme mes mots afin d'être plus claire que sympa, plus enjouée que passive agressive.
À vous de voir si vous avez envie de boucher vos yeux et vos oreilles et vous arrêter là .
"No worries" comme disent les australiens si chers à mon coeur.
Alors de quoi je parle, comment je chante et pour qui je joue ? Allons-y ! Attachez votre ceinture.
Déclamer, crowd surfer dans les salons du monde entier sans se soucier des jugements embusqués. Voilà une belle mission à relever.
Laisser les critiques à leur place car d'après cet adage de cour d'école, "c'est celui qui dit qui y est", d'abord. Le vilain se marre bien en croquant toute crue la femme qui crée sa vie, facilement détruite aux yeux du monde par un alfa ou une alfette sur le retour. Le machisme n'est pas que masculin. En pointant du doigt la fille qui ose, la fille qui pose, la nana qui court en bikini sur la plage de Malibu, Il se positionne de fait dans la meilleure des cases, celle qu'on ne juge pas.
Easy peasy, pépère tranquille dans ses repères de grand-père. Cette façon de faire est-elle suffisamment propre pour passer au contrôle qualité de l'humanité du 21ème siècle ?
Alerte ! Comportement déviant ! Un mot qui tue, une pute qualifiée par un pervers, et voilà que le verbe simplifie l’être si complexe. La langue pique. Solution ? Parvenir à laisser passer, à chanter la la la et sourire malgré la coupure incisive de l’imbécile. Pas facile, car il veut jouer à la guerre si terrifié à l’idée d’être jugé comme il le fait. Il fait mal à ne pas regarder à l'intérieur de ses peurs. Absent, à côté de ses pompes trop grandes qui ressemblent à celles du clown qui manque tout le temps de se casser la gueule.
Est-ce à moi de jeter ses vieilles godasses et faire son ménage intérieur ? Ça commence à bien faire. Bon, je vais essayer d'en rire mais avant, il y aura deux trois chansons dépressives, quatre cinq mélancoliques et sept huit symphonies drama en mi mineur, très mineur.
Je vous rassure la mixtape est plutôt happy, j'ai jeté le plus déprimant et tiré la chasse pour libérer le fond de la cuvette. Ah ça sent meilleur !
Alors...Que vas-tu trouver dans ce petit cocktail de compos + une reprise ? Ça dépend de ce que tu crois savoir et imagines sur la sorcière, la blonde à la guitare folle, la fille de l'île ?
Rien de ce que tu penses car en définitive, elle comme toi, est au début de sa découverte et il y a des chances que cette quête dure une vie entière et se poursuive dans les suivantes.
Je vous avouerais qu'elle n'a pas compris ce qui s’est passé, la sorcière calcinée, restée trop longtemps hébétée, perplexe, devant tant d'avocats véreux de l'industrie du disque à la plaidoirie artificielle crée par Nono, le petit robot aux deux boulons dans la tête. Éléments connus plus d'autres suggérés et voilà des conclusions bien bâclées, des condamnations à perpétuité dans l'enfer du no style's land.
Le blason de la vérité n'est cousu que de nos certitudes. Choix de la stylistique, tic tac. Une chose presque sûre, sans l’aval de la science qui mélange ses pinceaux entre preuves tangibles et évidences invisibles, c’est qu’on se trompe, souvent, très souvent. Mais finalement, on arrive toujours à bon port quand la marée l’a décidé et on repart pour de nouvelles aventures quand il est temps de regarder à nouveau vers le futur.
Yes ! Je vais faire une mixtape ! 10 titres...très féminins quand même...Ah ben, en même temps je suis une fille, girl, woman in a maaaaan's world alors ça inspire...
Quelque soient les détours de l'équation musicale, ça donne toujours le même résultat, zéro, la tête à toto, dans laquelle il y a tout. Un départ, une vie, une continuité, mais pas de fin, ça c’est impossible. Pas de rupture fatale, de point final du jugement dernier sur le bûcher des airs démodés.
Très olé olé ce nouveau post...
Pardon Petit point mais les barrages échafaudés par ta volonté, n’empêcheront jamais la circulation de l’énergie motrice, du souffle salvateur, du cœur votre honneur, du cœur.
Bienvenue au tribunal de la liberté d'être une musicienne poète pouet qui s'abstient du style mainstream !
Claque après claque, plus aucune joue ni fesse disponible, elles sont bleues. Comme mes notes parfois.
La vie nous fait son procès dès qu'on a le bonheur de ramener notre fraise tagada, trop sucrée pour les diatribes diabétiques. C'est pas juste que la mauvaise image soit collée à la glue dans le dos de la femelle sans vertu labelisée.
Il nous en faut des carrés de chocolat pour réduire nos angoisses d'être considérée inférieure en musique ou ailleurs, out of the real world, tout en étant capable de mettre au monde des bébés ou des chansons. Enfin, certaines n'y arrivent pas, à donner la vie ou la chance à leur musique. Ne pas être mère, ne pas être comme la majorité, c'est encore une fois être pointée du doigt. Peux-tu enlever ton index de mon oeil droit ? Merci.
Dans la tracklist, il y a des titres où cette fille en fait trop, il y a des invitations à danser sur la plage, il y a une "Lueur précieuse", BO que j'ai composée pour le film de Guillaume Bourg, homme réalisateur remarquable, respectueux et talentueux. Elle relate les pensées de cette femme infertile et chante ses silences. Elle n'est pas seule à en pâtir dans l'histoire de la vie. Le "il" souffre aussi, dérive parfois, confondant attraction et obsession. Un être pas autorisé à pleurer sa peine d'être heurté par ses congénères vénères qui lui font honte.
J'ai beau mâché des malabars quand y'en a marre, les bulles roses ne transforment pas les brutes en libellules.
Pamela et bien d'autres représentations du féminin, sont des exemples de courage. Oui, elle mérite bien une chanson aussi, une ode à la joie d'être so shinny malgré tout ça.
Être totalement vraie, ça fait souvent mal à cette nana, cette nana là ...
A-t-elle le droit d'être la première à faire une pirouette sur la piste et cela sans autorisation supérieure ? Cesser une fois pour toute d' être obligée d'hurler pour se faire entendre sans être appelée hystérique ?
Chapeau à toutes les spice girls qui s'en sortent et merci au masculin qui ne l'emporte pas à chaque fois.
J'en terminerai avec un petit mot de ma gamine intérieure, touchée par ces parcours sans filtre exposés au flash de l'incompréhension.
J'ai été petite fille, adolescente, puis jeune femme, harcelée par une cochonne qui ne m'a jamais fait rire. En plus des sons pas très flatteurs de l'animal en question, elle renvoyait à l'image d'une femme qui aime le sexe et cela de façon démesurée et sale. Pffffff... À 5 ans, dans la cour de récrée, cela n'évoque pas grand chose, le S. E. X. E et après avoir grandi, cela peut même vous dégouter quand vos seins naissants deviennent objets de convoitise empoignés par des âmes parties à la dérive.
Malgré toutes ces expériences liées à la complexité d'être une fille, j'adore le masculin qui me tient la main, car il existe pour de vrai tout comme les comédies romantiques et leurs fins sucrées qui ne font de mal à personne. J'adore les hommes à qui tu manques et qui te le disent avec douceur, seul sur le sable les yeux dans l'eau.
Toutes les terreurs du monde ne me feront jamais renoncer à la beauté d'un regard, au partage d'un jogging trop doux pour rester dans le placard, à la chanson qui te rappelle la magie d'un baiser déposé dans le noir.
C'est joli un sourire, surtout après avoir versé toutes les larmes de son corps.
C'est doux la musique de ton coeur.
C'est pour ça que je vis, que je joue, que j'écris.
Un grand merci, si vous êtes restés avec moi jusque-là et un second si vous êtes curieux d'écouter, à sa sortie le 22 mars prochain, ma première mixtape printanière qui s'amuse sur le dancefloor du féminin.
